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Un taux de prévalence de 45% visé d’ici 2020

Le plan national stratégique de la planification familiale a été lancé hier par le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Il vise à atteindre un taux de prévalence contraceptive de 45%, d’ici 2020.

Le gouvernement s’est engagé à réduire le taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile, en passant par la planification familiale qui est l’une des interventions disponibles, les plus efficientes pour sauver des vies et améliorer la santé de la femme et de l’enfant. Hier, lors du lancement du plan stratégique national PF 2016-2020, le directeur de la Santé de la reproduction et de la survie de l’Enfant (Dsr) a souligné qu’au-delà de ces bénéfices sanitaires, l’augmentation du taux de prévalence contraceptive (Tpc) permet une meilleure capture du dividende démographique. Selon docteur Bocar Mamadou Daff, en juillet 2012, le ministre de la Santé et de l’Action sociale s’est engagé, depuis Londres, à atteindre un taux de prévalence contraceptive de 27%. Ainsi, un premier plan a été élaboré. L’évaluation faite en 2015 a montré que le taux est de 21,3%. ‘’L’objectif n’est pas totalement atteint. Mais nous avons réussi à faire 4 points par an, pendant deux ou trois années successives’’,  souligne-t-il.

D’ailleurs, ils se sont assigné un nouvel objectif, celui d’atteindre un taux de 45% en 2020. ‘’On a fait un cadre qui nous amène à un taux de prévalence de 45%.  Cela signifie que plus d’un million de femmes seraient utilisatrices (anciennes et nouvelles), d’ici 2020’’, explique-t-il. Pour y arriver, ils ont décidé d’agir sur la sensibilisation, l’information, mais aussi d’amener les femmes à changer de comportements, afin de couvrir les besoins des femmes estimées à 25%. C’est-à-dire que parmi les femmes en âge de reproduction, 25% d’entre elles ont besoin de planification familiale, mais n’arrivent pas à y accéder pour des raisons quelconques.

42 milliards de F Cfa, pour les 5 prochaines années

Un budget de 42 milliards F Cfa est alloué à ce plan, pour les cinq ans à venir, dont 7 100  francs  Cfa par femme tous les ans. La sécurisation des contraceptibles occupe 34%, l’offre au niveau communautaire va prendre 19%, l’offre privée 11%, la recherche, le suivi-évaluation 12%, et le reste pour les autres domaines comme la coordination, l’offre dans le secteur public, explique le chef de la division de la planification familiale à  la DSR, Dr Marième Diagne Ndiaye.

Selon le représentant Résident de l’Oms au Sénégal, docteur Deo Nshimirimana, le Sénégal a réussi la prouesse de relever le taux de prévalence de 16,1% en 2012 à 21,3% en 2015. Cependant, a-t-il relevé, les taux encore élevés de mortalité maternelle à 315 pour 100 000 naissances vivantes, de mortalité infanto-juvenille à 59 pour 1000 naissances vivantes, les besoins non satisfaits à un taux de 25,2% en 2015, rappellent que les progrès réalisés devront être soutenus et renforcés. ‘’Un taux de 45% est fixé, d’ici 2020. Les défis sont importants et les objectifs ambitieux. C’est pourquoi l’accent devra être mis sur l’amélioration de la demande et de l’offre à tous les niveaux’’, a conseillé Dr Nshimirimana,

VIVIANE DIATTA

Auteur: Enqueteplus – Seneweb.com

UN MOUVEMENT DES JEUNES POUR LA PLANIFICATION FAMILIALE

Cadre Stratégique National de Planification Familiale: Le Sénégal pour l’atteinte des objectifs du FP2020

Le Sénégal a élaboré un nouveau cadre stratégique national de planification familiale pour la période 2016-2020. La cérémonie de lancement s’est tenue, jeudi dernier, en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, et des représentants des partenaires. L’objectif est de faire passer le Taux de Planification Familiale (TPF) pour les femmes en union de 21% à 45% en 2020.

L’objectif visé, à travers ce nouveau cadre stratégique national, est l’amélioration de la situation pour ainsi contribuer à l’atteinte des Objectifs de développement durable et s’inscrire dans les politiques entreprises par l’Etat du Sénégal comme le Plan Sénégal émergent. C’est aussi une approche cohérente tendant à poursuivre les résultats considérables engrangés grâce au Plan d’action national de planification familiale couvrant la période 2012-2015. Il a, en effet, permis d’atteindre un taux de 21,2% en 2015 avec des besoins non satisfaits à 25,2%. L’ambition exprimée par le gouvernement sénégalais et ses partenaires est de hisser ce taux à hauteur de 45% en 2020.

Le Sénégal a fait des bonds annuels de 4% dans le domaine de la planification familiale ; ce qui est, selon Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale, peu commun. Ces résultats ont été possibles grâce, entre autres, à l’intégration de la planification familiale dans le service de la santé de la reproduction, en particulier dans d’autres programmes nationaux. La directrice de l’USAID a souligné la nécessité de rendre les interventions efficientes afin d’améliorer la santé de la femme et de l’enfant. L’augmentation du taux de prévalence contraceptive aiderait, selon elle, à une meilleure capture du dividende démographique. C’est pourquoi elle s’est réjouie que le Sénégal en fasse une priorité nationale pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Entre 2010 et 2015, le taux de mortalité maternelle est passé de 392 à 315 pour 100.000 naissances vivantes et celui de mortalité infanto-juvénile de 72 à 54 pour 1.000 enfants de moins de 5 ans.

Au cours de la cérémonie de lancement, des déclarations d’engagement d’acteurs de la santé et de la société civile ont été lues. Ce qui est également recherché à travers ce lancement est de permettre aux parties prenantes de comprendre les axes prioritaires du cadre stratégique de planification familiale ainsi que les paquets d’interventions et gaps suivant les régions.

Alassane Aliou MBAYE

Le Soleil

CONTRACEPTION : DES FEMMES PLAIDENT POUR L’AUTORISATION DE LA MÉTHODE « SAYANA PRESS »

Dakar, 25 jan (APS) – La présidente du Réseau « Siggil Jiggen », Safiétou Diop, a plaidé mercredi pour l’autorisation et la vulgarisation au Sénégal de la méthode contraceptive par auto-injection baptisée « Sayana Press ».
« Cette méthode contraceptive permettra aux femmes, partout où ellcoscpf-sdfes se trouvent, de (…) gérer leur propre contraception’’, a souligné la responsable de cette association de femmes, lors d’une réunion d’information sur les résultats d’une étude relative à la technique ’’Sayana Press’’, au siège de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (ASBEF), à Dakar.
Cette nouveauté a l’avantage de favoriser la « démédicalisation » de la contraception, mais aussi « la démocratisation et la décentralisation de l’accès à la planification familiale », selon la présidente du Réseau « Siggil Jiggen ».

Cette association veut emmener le plus grand nombre possible de femmes à pratiquer la contraception, afin d’arriver au taux de prévalence contraceptive de 40 %, que le Sénégal souhaite atteindre d’ici à 2020.

C’est pour cette raison qu’elle participe à la vulgarisation du produit contraceptif par auto-injection baptisé « Sayana Press », selon sa présidente.
Elle estime que la mise au point de cette méthode est une « révolution » dans le domaine de la contraception.
Introduite au Sénégal en octobre 2014, dans les régions de Dakar, Thiès, Fatick et Saint-Louis, la méthode contraceptive par injection « Sayana Press » a ensuite été étendue aux 10 autres régions du pays, à partir de mai 2016.
Si l’auto-administration de ce produit est autorisée par les autorités médicales du Sénégal, « ce sera alors la révolution pour les femmes, qui auront le contrôle de leur fécondité », a assuré Safiétou Diop.
« C’est une révolution, puisque les femmes ont toujours revendiqué le pouvoir de contrôler leur corps, de veiller sur leur propre santé de la reproduction et leur fécondité », a insisté Mme Diop.
« Cette nouvelle technique, facile à utiliser, par une simple injection, avec une facilité d’administration, peut être vulgarisée par les agents de santé (…) exerçant dans des zones enclavées, où les besoins en matière de contraception sont très importants », a expliqué le docteur Marguerite Ndour, la coordonnatrice de la campagne d’introduction de la méthode « Sayana Press » au Sénégal.
La seringue et le produit constituent « un seul dispositif, qui est facile à utiliser, notamment par les agents de sang de niveau inférieur, non qualifiés », a-t-elle souligné, ajoutant que la nouvelle méthode peut être utilisée par « auto-injection ».
Une phase-test de l’auto-injection du produit a été déroulée dans les régions de Thiès et Dakar, où des femmes ont été formées à l’usage de cette nouvelle méthode contraceptive, selon Marguerite Ndour.
Cette phase-test a concerné 378 femmes, a-t-elle précisé.
« Le produit est venu (…) résoudre des problèmes liés à la planification familiale », a ajouté le docteur Ndour, soulignant que le Sénégal est confronté à d’ »énormes besoins » en matière d’accès aux méthodes contraceptives.
L’impact de la méthode « Sayana Press » pourra être mesuré dans les prochaines années, puisque « déjà il y a 24 % de nouvelles utilisatrices recensées au niveau communautaire », a constaté Marguerite Ndour.
Elle espère que les résultats de l’étude présentée mercredi pourront mener à des « décisions éclairées » concernant la planification familiale.
« Les injectables constituent la méthode de planification familiale la plus utilisée par les femmes. L’Enquête démographique de santé (EDS) de 2012 montre que 42 % des femmes utilisent une méthode de contraception par injection », a indiqué Marguerite Ndour.

ADL/ESF

APS

Phase d’accélération au Sénégal: un Cadre Stratégique National de Planification Familiale pour la période 2016-2020

C’est donc clair. L’après  promet pour les pays du Partenariat de Ouagadougou à l’instar du Sénégal qui vient de lancer son cadre stratégique national de planification familiale 2016-2020 avec l’objectif de 1.168.333 nouvelles utilisatrices des méthodes de planification familiale.

Les objectifs du CSNPF du Senegal d’ici 2020:Amener le TPC femmes en union de 21,3% à 45% et réduire les besoins non satisfaits de 23% à 10%

Ainsi, selon Mme Awa Marie Coll SECK ministre de la santé et de l’action sociale la prévalence contraceptive passerait de 23 % à 49 % si tous ces besoins en matière de planification familiale étaient satisfaits (EDS 2015)

Cette année,c’est plus que sur l’accélérateur que devront appuyer les pays du PO pour être en phase avec les objectifs de FP2020. La dynamique d’action est donc lancée. A nous ces objectifs!

 

objectif-en-pf-pour-2020